« La contraception d’urgence (CU) est une méthode de « rattrapage » qu’une fxmme* peut utiliser pour prévenir la survenue d’une grossesse après un rapport sexuel non ou mal protégé. Actuellement, deux méthodes peuvent être utilisées : la CU hormonale et le DIU au cuivre. Ces méthodes ont été étudiées dans la littérature en matière d’efficacité et de sécurité et ne présentent aucune contre-indication absolue. » 1
Méthodes utilisables en France 1-4
- Pilules à base de Lévonorgestrel (LNG) : jusqu’à 3 jours après un rapport à risque
- Pilules à base d’Ulipristal Acétate (UPA) : jusqu’à 5 jours après un rapport à risque
- DIU au cuivre : jusqu’à 5 jours après un rapport à risque
Quelles sont leur efficacité ? 3, 4
- Pour les pilules à base de Lévonorgestrel (LNG) : 97,85%
- Pour les pilules à bases de Ulispristal Acétate (UPA) : 98,64%
- Pour le DIU au cuivre : + de 99%
Comment obtenir une CU 5,7 ?
La CU hormonale peut être délivrée sans consultation préalable puisque non soumis à une prescription obligatoire.
Le Code de la Santé Publique prévoit que la délivrance de la CU hormonale aux personnes de moins de 26 ans peut s’effectuer à titre anonyme et gratuit dans les pharmacies et les infirmeries des établissements d’enseignement du second degré. Les services universitaires et interuniversitaires de médecine préventive et de promotion de la santé peuvent aussi délivrer gratuitement la contraception d’urgence aux étudiantes.
Depuis janvier 2023, la CU hormonale ou « pilule du lendemain » est délivrée sans ordonnance et gratuitement à toutes personnes majeure ou mineure.
L’obtention d’un DIU nécessite une consultation avec médecin ou sage-femme mais la gratuité et l’anonymat peuvent tout autant être respectés : le Code de la Santé Publique prévoit qu’une personne mineure n’a pas à obtenir le consentement de ses parents pour la prescription, la délivrance ou l’administration (prise de la pilule ou pose d’un stérilet) de contraceptifs. Dans chacune de ces situations, les professionnels de santé sont tenus au secret médical.
Le tiers payant sans avance de frais est applicable pour les moins de 26 ans sur tout le parcours.
Le DIU sera pris en charge à 60 % pour les personnes de plus de 26 ans.
Comment choisir ?
Le choix de la CU est à adapter selon les patient.es et leur contexte médico-gynéco-psycho-social. Il faut savoir qu’aucune contraception d’urgence n’est abortive.
Aucune n’est efficace à 100%
Il est utile de rappeler que le DIU au cuivre est considéré par l’OMS comme la CU la plus efficace jusqu’à 5 jours 1,3,5 après un rapport à risque. Le DIU au cuivre présente très peu d’effets indésirables et les risques de complications sont très faibles 2,3,6
Et après la CU ?
Tout d’abord, Il est recommandé de réaliser un test de grossesse en cas de retard de règles, les taux de réussite n’étant pas de 100 % pour chacune des méthodes.
L’utilisation du DIU au cuivre comme CU est un excellent moyen pour passer à une contraception longue durée, et surtout immédiatement efficace, et avec un excellent rapport bénéfice risque 1-4.
Après les CU hormonales, la mise en place d’une contraception demande quelques précautions :
Par exemple :
UPA : peut réduire l’efficacité d’une contraception orale (interaction médicamenteuse), il est conseillé de débuter une contraception orale dans les 5 jours après la prise du comprimé et d’utiliser une contraception additionnelle type mécanique pendant les 12 jours qui suivent la prise de l’UPA.
LNG : possible de débuter immédiatement une contraception hormonale après prise de LNG. Mais avec utilisation de préservatifs pendant 7 jours, temps nécessaire pour l’efficacité de la contraception.
Il faut savoir que le DIU au cuivre est la seule contraception qui est immédiatement efficace.
Parlez-en à votre sage-femme ou à votre médecin pour en savoir plus.
*Le terme fxmme est dérivé de « womxn » et inclut l’ensemble des personnes cis, trans et non-binaires.
**Les termes nulliparité et nulligestité sont utilisés pour parler respectivement des fxmmes n’ayant jamais accouché et n’ayant jamais été enceint.e.
Sources :
- Hamdaoui N, et al. La contraception d’urgence. RPC Contraception CNGOF. Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie (2018), https://doi.org/10.1016/j.gofs.2018.10.006
- Site de l’HAS : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2013-04/fiche-contraception-urgence.pdf. Consulté le 21 octobre 2022.
- Site de l’OMS : https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/emergency-contraception#:~:text=La%20contraception%20d’urgence%20(CU,jours%20suivant%20un%20rapport%20sexuel. Consulté le 21 octobre 2022.
- Site FORMAGYN : https://formagyn.fr/wp-content/uploads/2019/04/Urgence_Diapo.pdf. Consulté le 14 nombre 2022.
- Site Ameli : https://www.ameli.fr/medecin/exercice-liberal/prescription-prise-charge/regles-de-prescription-et-formalites/medicaments-et-dispositifs/contraception. Consulté le 26 octobre 2023.
- Vidal F, et al. Contraception intra-utérine. RPC Contraception CNGOF. Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie (2018), https://doi.org/10.1016/j.gofs
- Service-public.fr, Contraception d’urgence : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1100#:~:text=Elle%20est%20prise%20en%20charge,et%20anonymement%20aux%20personnes%20mineures. Consulté le 26 octobre 2023
