La vulve est la partie externe de l’appareil génital féminin. Elle est composée des lèvres externes, internes, du vestibule (zone entourant l’ouverture vaginale), de l’hymen et du clitoris.
Certaines altérations peuvent se produire au niveau des cellules de la vulve, entraînant une croissance anormale. Ces modifications peuvent donner lieu à diverses affections non cancéreuses, telles que le lichen scléreux et les verrues génitales. Elles peuvent également conduire à la formation de tumeurs bénignes, comme les kystes de Bartholin et les kystes de Skene. Les modifications subies par les cellules de la vulve peuvent également entraîner des états précancéreux. En d’autres termes, cela signifie que les cellules anormales ne sont pas encore cancéreuses, mais qu’elles présentent un risque de le devenir si elles ne sont pas traitées pendant plusieurs mois. Le trouble précancéreux le plus courant de la vulve est la néoplasie intra-épithéliale vulvaire (VIN). (1)
Dans certaines situations, les altérations touchant les cellules de la vulve peuvent évoluer vers un cancer. Le cancer vulvaire a généralement son origine dans la peau de la vulve. Le type de cancer le plus fréquent est le carcinome épidermoïde de la vulve. Cependant, il peut également se développer à partir des mélanocytes, qui sont responsables de la production de pigments. Lorsque le cancer provient des mélanocytes, on le désigne sous le nom de mélanome de la vulve.
D’autres formes de cancer de la vulve peuvent également se présenter, notamment l’adénocarcinome, la maladie de Paget et le sarcome.
Le cancer de la vulve est rare, et touche 1 à 2 femmes sur 100 000 chaque année.(2) Il survient généralement chez les femmes âgées, bien que des cas puissent se produire à tout âge.
Les facteurs de risque du cancer de la vulve comprennent l’infection par le virus du papillome humain (VPH), des antécédents de lichen scléreux (une affection cutanée chronique), le tabagisme et d’autres facteurs qui peuvent contribuer à des irritations chroniques de la vulve. (3)
Diagnostic :
Le cancer vulvaire peut se manifester par divers symptômes, notamment la présence d’une masse palpable, des ulcérations, des démangeaisons persistantes ou par un changement de couleur sur une zone de la vulve. Pour établir un diagnostic, une première étape consiste en un examen clinique, au cours duquel votre gynécologue, un chirurgien ou un oncologue peut prélever des échantillons de tissu (biopsie) à partir des lésions. Parfois, cette biopsie nécessite une anesthésie générale. (1)
Traitement (1) :
Le choix du traitement dépend de plusieurs facteurs, notamment l’âge de la patiente, les affections concomitantes, la localisation de la tumeur et son étendue. Dans certains cas, il peut s’agir d’une intervention chirurgicale seule, ou d’une combinaison de chirurgie suivie de radiothérapie externe, particulièrement lorsque les ganglions sont affectés. Il faut parfois envisager une curiethérapie dans certains cas.
Le traitement chirurgical demeure la principale approche pour traiter les cancers de la vulve. L’objectif est d’éliminer la maladie tout en préservant au maximum l’apparence physique et la fonction de la vulve. La deuxième partie de l’intervention consiste à réparer les zones traitées en utilisant des techniques de chirurgie réparatrice. Selon l’étendue de la zone à traiter, cette intervention peut nécessiter une prise en charge pluridisciplinaire avec une équipe de chirurgie plastique et l’utilisation de techniques de reconstruction complexes.
La radiothérapie utilise des rayonnements ionisants pour détruire les cellules cancéreuses. Il existe deux principaux types de radiothérapie : la radiothérapie externe et la curiethérapie (type de radiothérapie réalisé directement en contact avec la zone à traiter)
Pour vous accompagner ou répondre à vos questions des associations existent telles que IMAGYN (Initiative des Malades Atteintes de cancers GYNécologiques) qui propose un service de soutien téléphonique : https://www.imagyn.org/nos-actions/imagyn-ecoute-2/