Aux Etats-Unis, les arrêts récemment pris ou en préparation par la Cour Suprême constituent une menace envers les droits fondamentaux des minorités sexuelles et de genre (Sexual and Gender Minority groups) dans ce pays.
Un article du New Engl. J. Medicine (Liu M. et al, 2022, 387, 294-96) rappelle les inégalités dont sont victimes ces groupes : en 2015, 23% des adultes transgenres étaient victimes de discriminations lors de leur parcours de soins ; les femmes lesbiennes faisaient moins de frottis cervicaux par crainte de discrimination. Par rapport à la population générale, ces personnes ont des taux plus élevés de maladies cardiovasculaire, d’obésité, de cancer, d’infections sexuellement transmissibles y compris VIH, papilloma virus humain, syphilis et hépatite C. Elles ont également des fréquences substantiellement plus élevées de troubles mentaux – dépression, anxiété, addiction aux drogues – et ont plus tendance à se suicider.
Les auteurs rapportent également que 18% de ces personnes (au lieu de 4% dans la population générale américaine) accèdent plus tard aux soins pour des question de coût. Les auteurs font un certain nombre de recommandations pour tenter de remédier à cette situation notamment en matière de collection de données dans ces populations et de sensibilisation des professionnels de santé en sachant que le contexte législatif est de moins en moins propice.
Il est bien entendu difficile d’extrapoler ces informations à notre pays, mais cet article a le mérite de nous sensibiliser sur ce sujet.
Crédit photo : Ted Eytan